Centre de Méditation
Kadampa France

Un virtuose de l’informatique. Qui aurait pu imaginer un tel destin pour Bruno ? Formé à Supélec, l’une des plus prestigieuses écoles d’ingénieur en France, ce sarthois de 38 ans vient de vivre un an et demi dans l’univers de Mandjoushri, le centre mère de la Nouvelle Tradition Kadampa. Un an et demi à plancher sur un système d’inscription fiable pour les événements. Le défi était de taille avec à l’horizon les deux plus grands festivals jamais organisés par la NKT (4700 personnes cet été). Bruno l’a relevé avec succès. Il est aujourd’hui de retour au CMK France où il veille sur la croissance de son « bébé » tout en retrouvant sa casquette d’enseignant.

Comment vous êtes vous retrouvé à Mandjoushri ? 

On a fait appel à mes services peu de temps après l’ouverture des inscriptions concernant les festivals de printemps et d’été en 2008. L’ancien système n’était pas au point, les gens n’étaient pas contents. On m’a donc demandé d’en créer un nouveau. C’était la mission la plus importante que l’on m’ait confiée jusqu’à présent. Il faut savoir que dans une entreprise ce genre de projet est mené par une équipe de quatre ou cinq personnes. Là, j’étais seul, ça représentait beaucoup de travail. Mais en même temps, cela avait beaucoup de sens. En remplissant cette mission, j’ai aidé des milliers de personnes à rencontrer leur guide spirituel, à rencontrer le dharma.

Qu’avez-vous appris au cours de cette mission ? 

J’avais de bonnes conditions pour ma pratique. En parallèle à la création du logiciel, je devais aussi assurer la maintenance du réseau informatique à Mandjoushri, ce qui me prenait beaucoup de temps. J’étais très régulièrement sollicité par les autres alors que j’étais plongé dans mon travail. Au début, je ne le faisais pas spécialement de bon cœur, j’étais surtout pressé de régler leur problème pour retourner à mon job. A un moment donné, je me suis dit : « plutôt que d’être irrité, saisis cette occasion pour travailler sur ton esprit. » A partir de là, ma patience a augmenté et j’ai pu trouver la place dans mon esprit pour chérir les autres. A la fin, j’avais même du plaisir à leur venir en aide. En réalité, le plus dur était de prendre la décision car une fois que je l’avais décidé, c’était assez facile.

Quel est aujourd’hui l’objectif que vous a fixé la NTK ? 

De mettre ce logiciel à disposition de tous les centres du monde. Il pourra ainsi servir autant pour un festival international que pour une journée d’enseignement ou une célébration du dharma. Mon travail est maintenant de le rendre facile à utiliser. C’est la dernière étape. Il reste encore trois ou quatre mois de travail. En parallèle, je participe à la vie du centre et j’enseigne le programme fondamental (Bruno avait déjà enseigné le PF à Paris entre 2005 et 2006). J’en suis très heureux. Enseigner est l’une des meilleures façons d’aider les autres. Quand on a l’opportunité de le faire, c’est très précieux.