Centre de Méditation
Kadampa France

Guyane, Norvège, Afghanistan, Olivier, 34 ans, a roulé sa bosse et vécu des émotions très fortes avec l’armée. Militaire de carrière durant 11 ans, le Grenoblois a tourné la page en 2014. Mais c’est au Centre de Méditation Kadampa France que cet auto-entrepreneur en logistique a le sentiment d’avoir enfin posé ses valises.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de venir ici ?

1) le besoin de me sentir utile et de travailler en équipe. Comme en plus, j’ai de petits moyens, le séjour d’entraide était vraiment idéal pour moi. Le travail en équipe, je cherchais ça. A l’armée, j’ai vécu des choses très fortes, physiquement mais aussi humainement. C’est un peu comme une deuxième famille l’armée. Du coup j’ai besoin de ça. La vie en communauté me plaît. Je suis attiré par ça. Je pensais être solitaire mais en fait non je suis heureux avec les gens.

2) le besoin d’un lieu calme pour me ressourcer.

3) l’aspect découverte de la méditation et du bouddhisme. J’ai longtemps hésité avant de franchir le cap pour venir ici mais en fait c’était une démarche très simple, le centre m’a répondu très rapidement.

Comment s’est passé ton séjour ?

Déjà j’ai été très bien accueilli. Je me suis senti très vite à l’aise, dans mon élément. On m’a donné des tâches physiques avec beaucoup de manutention ce qui m’a plu, du gros œuvre. Cela correspondait tout à fait à mes attentes du moment. Je cherchais à faire quelque chose de mes mains. De voir une évolution, de voir des choses qui bougent, comme quand on travaille dans le bâtiment. Au 3e, il y avait un espace quasiment aussi grand que le deuxième. On a tout enlevé (cloison, isolation, sol). Il est maintenant tout à nu et il est prêt pour la réfection J’ai touché à des domaines qui sont hors de ma compétence mais cela m’a permis d’apprendre des choses. J’ai notamment fait de la maintenance (plomberie, serrurerie) et ça m’a plu, j’aime bien le bricolage. La méthode du séjour d’entraide est très bien rodée. Les gens qui ont besoin d’un vrai temps de repos peuvent l’avoir. L’après-midi finit à 17 h, ça laisse du temps pour se reposer, pour la méditation, bouquiner, faire du sport. J’en ai fait tous les jours ici. C’est très sympa d’avoir une forêt juste à côté pour courir. J’ai même battu mon record de semi-marathon, j’ai fait moins de 1 h 45 pour faire les 22 kilomètres ! J’avais exactement tout ce qu’il me fallait. Y compris au niveau de la cuisine. J’étais content de découvrir le végétarisme et cela a renforcé ma conviction qu’on peut très bien se dépenser physiquement, avoir de l’énergie et obtenir tout ce qu’il faut dans un repas végétarien. A aucun moment, je n’ai eu faim ou un sentiment de manque. Ni la viande, ni le poisson ne m’ont manqué.

Quels bienfaits retires-tu de ce séjour ?

En arrivant ici j’avais un peu la tête sous l’eau et j’avais du mal à vivre le moment présent. Ici j’ai posé les valises, j’ai arrêté de faire tourner ma tête. Qu’est-ce qui m’a aidé à le faire ? C’est un tout : les gens, le cadre, le rythme, la façon dont on est écouté. Tout se fait dans la douceur, le partage. Enfin, j’ai découvert ce qu’était la méditation au travers d’enseignements bouddhistes. J’ai pu suivre une journée de retraite complète. C’est difficile encore à expliquer aujourd’hui mais ce que j’ai appris ici va m’aider pour le reste, dans mes choix, dans mes relations. Les émotions, la colère par exemple, l’attachement, le jugement : j’ai appris ici que c’était créé par l’esprit. Ça me donne envie d’en savoir plus sur le bouddhisme et la méditation. La méditation peut se travailler seule une fois qu’on a appris les bases ici, j’en suis convaincu. Concernant les enseignements, je vais continuer avec des lectures mais c’est bien aussi d’en avoir une transmission directe.