Centre de Méditation
Kadampa France

Originaire de Lyon, Mickaël est venu en 2015 faire un séjour d’entraide au CMK France. En septembre 2016, il y pose ses valises pour y être résident permanent. Il nous relate son parcours et nous livre ses expérience qu’il y a vécues.

Qu’est ce qui t’a fait venir au CMK France ?

C’était surtout une démarche personnelle suite à des problèmes dans ma vie. J’ai eu une grosse rupture affective qui m’a beaucoup perturbé. J’étais en dépression depuis presque 3 ans. J’étais dans un état d’esprit ou j’avais vraiment besoin de trouver une solution, un objectif, quelque chose en quoi croire.

J’ai une collègue qui était passée me voir et qui m’avait parlé un peu du bouddhisme, et du bouddhisme kadampa en particulier. L’idée m’avait bien intéressée. Le contrôle de l’esprit ça me parlait déjà un peu. Je m’étais déjà renseigné sur le sujet et je voulais voir ce que c’était, même si je n’étais pas du tout dans une démarche spirituelle. J’ai cherché sur internet et j’ai trouvé ce centre de méditation. A la base j’étais parti pour rester une semaine en entraide pour découvrir comment c’était, et pour prendre un peu l’air surtout.

Pourquoi as tu choisis la formule “Séjour d’entraide” plutôt qu’une autre formule de séjour ?

Tout d’abord, je n’étais pas très riche, donc le fait de venir en entraide me permettait de venir sans avoir ce rapport à l’argent et pouvoir participer et faire quelque chose. Quand j’étais en dépression, je ne faisais vraiment plus rien, ma vie stagnait. Pouvoir s’occuper l’esprit c’est important. J’avais envie d’être actif, de faire des choses. Apprendre à faire des choses de ses mains c’est aussi important. L’entraide aide à s’intégrer plus facilement à la communauté, parce que quand tu travailles avec les gens tu es plus amené à aller vers eux, à discuter, à connaître ce qu’il se passe dans le centre. Tu es un peu plus entouré.

Qu’est ce que ce séjour d’entraide t’a apporté par rapport à ce que tu pouvais en attendre au départ ?

Ça a changé ma vie, c’est clair ! Je venais au départ pour trouver un objectif et au final j’en ai trouvé un. Vu que l’entraide nous donne accès à toutes les retraites, tous les enseignements, j’ai commencé à suivre le programme général qui était guidé par Eupamé, le directeur spirituel de la tradition. Le premier enseignement était sur les perturbations mentales. Pour moi ça a été comme une vraie réalisation ; c’est comme si on entendait de la bouche de quelqu’un quelque chose qu’on avait toujours pensé en se croyant seul à penser cela. Entendre l’enseignant dire tout haut ce qu’on pense tout bas, dans un enseignement qui est très structuré, très logique, pour moi ça a été vraiment une prise de conscience.

Y a t’il une partie de cet enseignement qui t’as touché particulièrement ?

Le fait que nous ne sommes pas nos perturbations mentales, qu’il ne faut pas s’identifier à nos défauts. On est victime de nos défauts, mais nos défauts ne sont pas nous. Comme on le dit avec l’analogie de la pépite d’or qui est entourée de boue : nous on est une pépite d’or, avec toute la boue qu’il y a autour on a tendance à s’identifier à ça, alors qu’au final la boue on peut la nettoyer. La boue n’entrera jamais dans la pépite qui est notre vraie nature. C’est vraiment cet enseignement qui m’a touché.

Qu’est ce qui t’as motivé aujourd’hui à devenir résident ?

Pour créer des bonnes bases. Ces enseignements m’ont beaucoup parlé, et ont vraiment changé ma façon de voir les choses, mais quand je suis rentré chez moi par la suite, avec le temps, la reprise du boulot , … ça a commencé à se disperser un peu, et c’est là que j’ai vu que sans le soutien de ce que l’on appelle la sangha, la communauté, c’était vraiment très dur de maintenir ses efforts. On a beau savoir toutes ces choses, si on nous les rappelle pas de temps en temps, au final ça se tasse dans un coin et on oublie. Je suis devenu résident pour pouvoir  me créer de bonnes bases. Pouvoir être ici pour se nouer de l’énergie environnante, pouvoir partager avec toute la sangha. Ce sont des gens qui sont très ouverts . C’est très agréable d’être avec eux et de pouvoir aider le centre qui lui même m’a aidé. Pouvoir à mon tour aider les nouveaux arrivants qui ne connaissent pas, pouvoir un peu les guider comme on m’a guidé en arrivant. C’est vraiment un retour aussi de pouvoir aider le centre et en même temps nous créer des bases solides, pour que de retour chez moi,  je puisse garder cette base et éviter que tout cela ne parte aux oubliettes.

Quelle expérience souhaites tu partager de ce premier mois passé en tant que résident au CMK France ?

J’en tire une très bonne expérience dans le sens ou je n’ai pas vu le temps passer. On n’a pas le temps de s’ennuyer, vu qu’on participe pas mal à la vie en communauté. Tout se fait naturellement : on suit les enseignements, on donne un coup de main au centre, … On est vraiment dans l’atmosphère du dharma, c’est comme si on emmagasinait de l’énergie en permanence. Pour l’instant c’est une très bonne expérience et je pense que ce sera vraiment une belle expérience. Prendre toutes ces énergies et pouvoir les redonner aussi.

Quel conseil donnerais tu à quelqu’un qui hésiterait à franchir le pas pour venir faire un séjour au CMK France ?

En arrivant, on se dit “est ce que j’ai bien fait de venir ou est-ce que j’ai pas bien fait ?”. Quand on arrive on est livré à nous même. Les personnes de la communauté ne sont pas là pour nous imposer une façon de penser. Ils sont là, ils nous accueillent très bien mais, ensuite ils ne vont pas forcément nous dire d’aller faire “ci” ou “ça”. C’est à nous de faire la démarche et d’essayer de prendre les devants. Si l’on prend la peine d’aller voir les autres, de discuter un peu, on est très vite orientés, guidés à notre niveau. On se fait très vite au lieu. Les gens sont vraiment agréables.

Même sans parler de bouddhisme, rien que pour se reposer le lieu est vraiment génial. Que l’on soit spirituel ou pas, le mieux c’est de venir, d’essayer pendant quelques jours et de se faire sa propre idée.