Résident au CMK France depuis 2008, Yann Jacqueline témoigne de sa joie à vivre dans ce lieu si inspirant.
Qu’est-ce que le CMK France pour toi ? Et qu’est-ce que cela t’apporte ?
Le CMK pour moi, c’est déjà un formidable centre de formation spirituel. La décision de venir ici en 2008 n’avait pas été facile à prendre. Mais je n’ai jamais regretté mon choix. Je me connais bien, seul dans mon coin, j’aurais eu tendance à m’éparpiller, à gaspiller mon temps. Ici, j’ai rarement cette opportunité… Entre le travail pour le centre, les enseignements, les pratiques, les semaines défilent vite et m’apportent beaucoup de satisfaction. Je peux voir la progression et ça me rend très heureux. De plus, le CMK France est un merveilleux carrefour spirituel. Le CMK accueille de plus en plus de monde, en particulier des gens désireux de faire un break, de se ressourcer. C’est très riche humainement. On peut échanger avec des gens de tous horizons : de l’ancien SDF au trader de la bourse de New York pour prendre les deux extrêmes socialement parlant. J’ai toujours envie de remercier les gens qui passent par ici car ils m’apportent énormément.
Comment vis-tu ta pratique bouddhiste en tant que laïc ?
Très bien. A aucun moment je n’ai senti que le fait d’être laïc pouvait être un frein dans ma progression spirituelle. Laïcs et ordonnés sont mis sur un pied d’égalité dans la Nouvelle Tradition Kadampa. Nous travaillons ensemble, nous étudions ensemble, nous pratiquons ensemble. Souvent, les gens pensent avant de venir au centre qu’il y a d’un côté les moines, les nonnes qui passent leur journée à prier et à méditer, de l’autre les laïcs qui travaillent. Mais ça ne se passe pas du tout comme ça. C’est très inspirant par exemple de voir Bridget Heyes, une mère de famille de deux enfants, devenir la directrice spirituelle du Royaume Uni. Ordonné ou laïc, en couple ou célibataire, « employé » par un centre bouddhiste ou employé dans le civil, peu importe finalement, du moment que la motivation pour la voie spirituelle est là, les résultats sont au rendez-vous.
Qu’est-ce que tu souhaites à l’avenir ? Quels sont tes projets ?
J’aimerais rester ici encore quelques années : pour continuer à me former au contact de cette communauté si inspirante, le temps aussi de finir l’étude de la Voie Joyeuse avec Eupamé. Ensuite, jeserais plus apte à aider un autre centre. Dans l’idéal, j’aimerais aussi participer d’une façon ou d’autre à la construction d’un temple dans le parc du CMK. J’ai eu la chance d’être au Brésil pour l’inauguration du troisième temple de la NKT et ça n’a fait que renforcer ma motivation à participer à un tel projet. Quels endroits merveilleux ! Voilà pour les projets extérieurs. Mais avant tout, l’essentiel, c’est d’avancer sur la voie spirituelle. Qu’importe le lieu, la fonction. Quand je vois tout ce que le bouddhisme m’a déjà apporté, ça me rend confiant pour l’avenir. Nous avons un tel potentiel de joie et d’amour ! Et je n’en suis qu’au début…