Enseignante du centre du Mans, dentiste à Nantes, mère de famille résidant au CMK France, Sylvie Jourdin jongle avec les responsabilités et un emploi du temps très chargé.
Comment faites-vous pour mener de front toutes ces activités ?
« Grâce à ces trois responsabilités, je suis obligée d’intégrer les enseignements bouddhistes dans toutes les situations. On a tendance à penser ou à croire, je viens au centre, je fais ma pratique, je médite et ensuite je rentre chez moi et je rouspète parce que le frigo est vide, comme si la pratique était séparée de la vie. Or je vois très nettement que si je ne mets pas en application les enseignements, donc si je ne suis pas ouverte aux autres, si je suis surtout tournée vers moi-même, je suis plus fatiguée le soir. Sans la pratique du dharma, c’est sûr que je ne pourrais pas faire tout ou alors je ne tiendrais pas longtemps.
Par ailleurs, j’essaye d’avoir une régularité dans mon mode de vie. Clairement, quand je suis fatiguée, mes capacités spirituelles diminuent. »
N’êtes vous pas tenté de faire l’impasse sur certaines pratiques spirituelles quand vous rentrez tard du centre ou après une journée de travail ?
« Si je passe par exemple une ou deux journées sans réciter les prières du Joyau qui exauce les souhaits, mes journées sont différentes. Je sens que c’est plus difficile pour moi d’être attentive aux autres par exemple. Cette pratique, elle supporte mes journées. Sans ça, je me sens fragile spirituellement parlant. »