Centre de Méditation
Kadampa France

Damien, résident depuis janvier 2017.

Comment as-tu découvert le CMK ?

Par internet, je cherchais un centre bouddhiste pour pratiquer et étudier.

Mon but, c’était de développer un esprit de foi et je recherchais un maître spirituel. Avant, je pratiquais la méditation sur le souffle mais il me manquait le cœur, je n’arrivais pas à pratiquer tout seul ; j’y arrivais un peu mais c’était superficiel. Je m’en suis rendu compte quand j’ai travaillé dans un centre bouddhiste près de Montpellier.

Quand j’étais à côté de cette immense statue de bouddha, j’ai été très touché ; il s’est passé quelque chose au niveau de mon cœur : ma pratique de la méditation est devenue plus profonde, c’est la que j’ai pris conscience qu’il me manquait cela. Quand Rinpoché (le maître spirituel du centre bouddhiste) nous parlait de dévotion c’est ça qui m’a touchée. J’ai essayé de rester là-bas en volontariat ou salarié mais cela n’a pas été possible, du coup je suis allé à Karma Ling un autre centre. J’ai fait plusieurs centres dans toute la France où l’on peut faire de « l’entraide » mais dans aucun d’entre eux je me suis senti à l’aise pour rester.

Du coup, je n’avais nul endroit où aller. Je devais partir en Bulgarie et je me suis rappelé que j’avais vu le CMK France sur internet ; sur le trajet j’ai décidé de passer par ici. J’ai fait un séjour d’entraide de deux semaines, puis je suis parti en Bulgarie.

Comment se sont passées ces deux semaines en Entraide ?

J’ai pu méditer dans des salles de méditations, notamment celle à la villa où je pouvais y méditer tranquillement. J’ai enfin trouvé un lieu calme pour méditer.

Et après ce qui m’a encore plus touché, c’est le livre « Un bouddhisme moderne » et notamment les explications sur la vacuité que j’ai lu et relu des dizaines fois. C’est ma méditation principale.

J’étais partagé entre deux choses : j’étais très attaché à ma vie mondaine et en même temps j’avais un fort intérêt pour le développement spirituel.

J’ai remarqué que lorsque je suis dans un centre bouddhiste mon attachement est beaucoup moins fort et, dès que je sortais du centre, j’étais de nouveau happé par ces activités ordinaires. Le but de ma venue ici, c’est de ne plus être distrait par la vie mondaine, pour pouvoir avoir une énergie intérieure, un énergie spirituelle plus forte et un attachement pour les choses mondaines moins fortes afin de rentrer dans le cœur du bouddhisme. Je suis ici dans le but d’étudier, de pratiquer et pour mon développement intérieur.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de venir vivre au CMK ?

Tout d’abord le travail manuel m’a plu, l’équipe était très chaleureuse et je me suis senti à l’aise. Puis j’ai senti qu’à travers les pratiques comme les « poudjas » (prières chantées en groupe) je ressentais l’âme du bouddhisme, par exemple cette compassion qui me manquait avant.

La poudja m’aide à développer cela ainsi que le bon cœur, c’est une nourriture essentielle.

De plus il m’est plus facile de méditer ici, et de développer des compréhensions du Dharma.

En résumé, tout concordait pour un développement harmonieux. Et j’ai trouvé aussi un équilibre entre le travail manuel qui me permet de me dépenser physiquement et les méditations ainsi que l’étude.

Comment as tu fait pour trouver cette harmonie ?

J’ai pris un engagement avec moi-même en pratiquant les méditations que Vénérable Gueshé-la propose.

Par ailleurs, le week-end je fais d’avantage de méditations.

La semaine, je m’organise pour me consacrer à ma pratique et pour me détendre le matin, et l’après midi j’aide le centre. A présent, contrairement à avant je me rappelle l’importance de ce que je fais quand je partais le matin sans réfléchir, alors que maintenant de je me rends compte que cette vie, c’est juste une bulle d’eau donc c’est très important de préparer les vies futures.

As-tu fait eu l’occasion de faire des retraite depuis que tu es ici ?

J’ai suivi la retraite sur les Instructions Orales du Mahamoudra avec Eupamé, j’ai reçu la transmission de pouvoir de Prajnaparamita, et aussi les enseignements sur la vacuité.

J’ai également fait la retraite avec Loundhroub sur l’amour et la compassion, c’était incroyable.

Je suis également le Programme Fondamental et le Programme Général.

Qu’est-ce qui t’aide le plus dans ta vie quotidienne ?

Un truc énorme, avant de venir ici, je ne me rendais pas compte des causes de ma souffrance, de ma colère et de mon attachement.

Avant, j’avais du mal à dépasser cela, à ne pas me laisser engloutir par ces deux fléaux et j’en souffrais beaucoup.

Grâce aux enseignements,déjà, ça a mis des mots sur ce qu’était mon problème et d’où vient la souffrance dans ces moments-là.

Et cela m’a donné des outils et des armes pour calmer la colère et l’attachement. J’essaie d’utiliser au maximum la vigilance pour observer mon esprit et tout de suite voir s’il y a de la colère ou de l’attachement et utiliser le plus vite possible l’opposant. C’est incroyable car ça marche très très bien.

Ça me permet de diminuer toutes ces perturbations mentales et donc cette souffrance.

Il y a aussi la compréhension de la vacuité qui m’aide beaucoup à relâcher la pression et la tension intérieure quand je suis mécontent, insatisfait ou en colère. Je prends la vie avec plus de recul, je ressens que je suis plus détendu grâce à la compréhension de la vacuité.

C’est ça qui m’aide ainsi que l’amour. Voir que tout le monde souffre comme moi ça m’aide à relâcher la pression sur ce « Moi Moi Moi » et l’abandonner.

Développer le bon cœur la compassion ça me détend, ça me nourrit et c’est comme une protection contre la colère et l’attachement.

Pourquoi es tu devenu résident ici ?

C’est ma petite amie qui m’a poussé à au moins essayer quelques mois, elle est à Paris. « Si tu vois que ça ne te convient pas tu pars ». Sur ces bons conseils je suis devenu résident et ça se passe très bien et c’est génial.

Comment ta famille a réagit suite à ta démarche ?

Ça fait cinq – six ans que je m’intéresse à la spiritualité, ma mère est venue à Montpellier à une « poudja », elle s’est endormie.

Globalement c’est bien accueilli car ma famille que ça a une influence sur mon esprit car avant j’étais très angoissé, j’avais beaucoup de colère.

Je cherchais le bonheur chez les autres, par exemple je désirais avoir beaucoup d’amis, avoir une bonne réputation donc je cherchais à l’extérieur ce qui empêchait les bonnes relations d’exister, et sentimentalement j’étouffais ma partenaire.

Ma mère a vu un changement et notre relation s’est beaucoup améliorée et mes relations avec mes parents en général se sont largement améliorées.

D’un point de vue relation amoureuse désormais ça ne me pose plus de problème d’être célibataire ou en couple ; je suis heureux peu importe ma situation amoureuse ce qui n’était pas le cas avant ! C’est une grande liberté. Et mes relations amicales sont plus harmonieuses aussi.

Quels sont tes projets ?

Je désire vraiment continuer à pratiquer et étudier et ne pas abandonner mon développement spirituel mais je reste ouvert à absolument tout, tout ce qui peut se passer, changement de domicile, de travail… mais je reste vigilant à ne pas faire n’importe quoi, j’ai envie de travailler pour les autres, c’est surtout ça qui m’importe : garder un sens humain dans ma vie, peu importe ma situation financière.