En 5ème année de médecine à Tours, Anne-Lise s’est accordée une pause d’un mois afin de découvrir le Centre de Méditation Kadampa. En séjour de retraite personnelle et d’entraide, la jeune Tourangelle est repartie du CMK le cœur léger et avec des résolutions spirituelles pour l’année 2012.
Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de venir ici en retraite personnalisée « Une vie pleine de sens » ?
C’était une période un peu compliquée pour moi, je n’arrivais plus à trouver du sens dans la vie, même pour des actions basiques. J’ai eu besoin de me retirer un peu de cette vie-là. En cherchant un lieu de retraite, je suis tombée sur le site du CMK et là je me suis dit : »c’est là bas qu’il faut que j’aille ».
Je ne connaissais pas du tout le bouddhisme, excepté à travers des films ou des reportages, comme tout le monde. Je n’avais jamais lu d’ouvrage avant sur le sujet !
Comment as-tu évolué au fil de ton séjour ?
Personne au centre ne m’a vue déprimée. Et pourtant, deux heures avant de venir, je l’étais. Mais juste en entrant dans la cour, ça avait disparu sans que je fasse quoi que ce soit. C’était exceptionnel. Dès le début ici, j’étais bien. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais bien. Après le premier enseignement, j’ai fait l’expérience d’une paix vraiment profonde, je n’avais jamais été aussi paisible de ma vie. Cela peut arriver parfois quand on voit un beau paysage par exemple mais c’est très fugace, là, c’était beaucoup plus profond. Et après, ce n’est allé qu’en augmentant !
J’ai adoré la préparation du festival bouddhiste début décembre. On ressentait l’énergie et l’amour des gens qui venaient donner un coup de main. C’était inhabituel pour moi. J’ai pu rencontrer des gens d’horizons différents, notamment des enseignants bouddhistes d’autres centres kadampa en France. Tous ont la même envie : être heureux et rendre les gens heureux. C’est vraiment magnifique.
Un peu plus tard, j’ai ressenti la puissance des prières au cours d’une cérémonie appelée « Offrande au guide spirituel ». Je suis ressortie de la pratique avec de l’amour pur dans mon cœur et je voulais que tout le monde en profite. Avant je voyais le pouvoir de l’amour, là je le ressentais. C’était quelque chose de très puissant. Cela m’a vraiment donné envie de prier alors qu’au cours des premières tentatives je pensais : « Qu’est ce que c’est long », « J’ai mal », « J’ai des crampes », « Quand est-ce que cela se finit ? »… Cela me paraissait inaccessible. Et puis ce soir-là, je me suis laissée toucher et cela a pris tout son sens. Il ne faut pas forcer et chercher à tout comprendre. En se laissant porter, cela vient naturellement.
Qu’est-ce qui va te servir à ton retour et notamment dans tes stages de médecine ?
En stage, j’avais du mal à gérer la souffrance des gens : soit je me blindais en étant complètement insensible, soit je m’ouvrais et j’étais complètement submergée par ça, je ne savais pas quoi en faire. Ici, cela me touche encore beaucoup mais j’ai des outils pour la transformer et en retour apporter du réconfort aux gens grâce à l’amour.
Par ailleurs, ici, j’ai découvert des trésors de patience. Je vais voir si ça marche à mon retour. Avant, j’avais régulièrement un peu d’agacement. La patience, ça ne me semble pas si compliqué. Enfin, j’ai vraiment envie d’y arriver dans la vie de tous les jours même si cela ne sera sans doute pas aussi facile qu’ici. Ce qui m’aide, c’est me souvenir de tous les défauts de la colère et de tous les effets néfastes que cela a pour soi-même et les autres. Et dès que je me souviens de cela, la colère retombe.
Ma nouvelle devise ça va être ça : donner de l’amour et de la joie autour de moi. J’ai découvert ici qu’avec un peu de joie et d’amour les choses nous paraissent beaucoup plus simples.