Dans la famille Rideau, c’est le fils, Emmanuel, qui a lancé le mouvement. Résident au Centre de Méditation Kadampa France depuis 2009, Emmanuel a donné l’envie à ses deux parents de goûter au bouddhisme. Au point que Joël, le père d’Emmanuel, vient régulièrement aider au chantier de restauration du Centre de Méditation Kadampa.
Qu’est ce qui vous donne l’envie de venir donner régulièrement un coup de main au CMK France ?
Quand je ne viens pas pendant un moment, je ressens comme un manque. La famille des bouddhistes constitue une famille à part. Tout le monde ici est accueillant. Tout le monde respecte tout le monde. C’est une qualité que j’apprécie beaucoup. Cela me donne envie d’aider et de donner de moi-même pour qu’un tel lieu puisse continuer à vivre. Il y a vraiment une atmosphère particulière dans ce château.
Que vous apportent ces séjours ?
Je ne viens pas forcément ici dans un but spirituel, j’aime beaucoup travailler de mes mains. Néanmoins quand je travaille ici, c’est un peu comme une retraite. Cela me permet de réfléchir sur la vie et sur le sens que je peux y donner. Je ne peux pas le faire ailleurs car je me sens trop perturbé par l’agitation extérieure. Ici, je retrouve une paix que je ne ressens nulle part ailleurs. Le fait de prendre du recul avec ma vie quotidienne m’a permis de voir autrement mes proches. Quand on est perturbé, on a tendance à se focaliser sur les mauvais côtés, les aspects négatifs. Ces séjours m’ont permis de les aborder de manière beaucoup plus positive.
Avez-vous eu des appréhensions quand votre fils est venu s’installer ici ?
Non, pas vraiment. D’autant qu’Emmanuel semble trouver son épanouissement ici. Les inquiétudes, je les avais plutôt lors de sa découverte du bouddhisme il y a 7 ou 8 ans. Il prenait tous les enseignements sans exercer son discernement, affirmant tout ce qui venait du bouddhisme comme une vérité absolue. Cela ressemblait à du sectarisme et m’interrogeait. Cela faisait écho à ce qui me déplaisait dans la religion catholique à laquelle j’avais été initié dans mon enfance. Le dogmatisme, voire l’intolérance me rebutent. Mais mes peurs ont disparu quand j’ai commencé moi-même à suivre des enseignements bouddhistes. J’y ai ressenti beaucoup d’ouverture. Rien n’est obligatoire, rien ne semble figé. Et Emmanuel de son côté a beaucoup évolué.