Novice dans le monde de la méditation bouddhiste, Malvina a beaucoup appris durant sa semaine au Centre de Méditation Kadampa France : au cours de ses lectures, des enseignements mais également en échangeant avec des membres de la communauté.
Pourquoi as-tu choisi de faire une retraite « Une vie pleine de sens » dans un centre bouddhiste ?
Je ne connaissais pas forcément le bouddhisme mais je m’étais toujours sentie attirée par cette philosophie de vie. Du coup, en venant au centre je voyais l’opportunité de rencontrer et d’échanger avec des pratiquants bouddhistes. En choissisant une retraite « Une vie pleine de sens », je trouvais sympa l’idée de pouvoir méditer le matin, de lire, et/ou de travailler sur soi ; et l’après-midi se sentir utile, de donner un coup de main au centre, à la communauté.
Comment organisais-tu tes journées au centre ?
Le matin, je lisais beaucoup, notamment les livres qui étaient dans un coffret que l’on nous donne à notre arrivée mais également des livres que j’avais apporté. Quand le temps le permettait je me baladais, je profitais du parc et de la forêt aux alentours. L’avantage du centre c’est qu’il est dans un cadre un peu idyllique. Cela apaise et calme. Ensuite, il y avait le repas en commun, ce sont des moments d’échange que j’appréciais. L’après-midi, durant 3 heures, je faisais les petits travaux qui m’étaient confiés. Cela permettait de voir des gens différents, de rencontrer d’autres personnes et de prendre le temps de discuter avec elles. Par exemple, j’ai travaillé avec Kartchog, une moniale, pour l’hébergement, avec Gyaltsèn, un moine, en cuisine. Nous avons pris le temps de discuter, cela permet de découvrir les personnes plus en profondeur, leur parcours, ce qui les a amenées à devenir bouddhistes et se faire ordonner, comprendre leurs choix de vie. C’était fort en échange, car ce sont des gens qui ont vraiment choisi une voie et qui sont en symbiose avec leurs valeurs, des gens qui savent où ils vont, qui ont donné un sens à leur vie. J’ai également pu assister à des enseignements ; ce sont de profonds échanges, plein de réflexion et de sagessse…
Que vas-tu rapporter chez toi, à ton travail et dans ta vie personnelle ?
Je ne dis pas qu’en rentrant chez moi je deviendrai bouddiste mais cela m’a ouvert les yeux sur une autre manière de voir le monde, les gens, la vie en général, notamment dans mes lectures ou les échanges que j’ai pu avoir sur la colère ou la souffrance. Cela m’a montré une nouvelle façon de voir les choses. J’ai un peu hâte de mettre ça en pratique avec ce nouveau regard, de voir les effets sur ma vie et comment cela pourrait améliorer mes relations avec les autres. Voir comment une personne en colère est en fait victime de sa colère et que ce n’est pas elle. Cela aide à ne pas lui en vouloir et ne pas riposter. C’est vraiment un autre regard sur le monde. Par exemple, Guèn Eupamé a commencé un enseignement en disant que la vie était souffrance. Cela va à l’encontre de nos croyances. Cela allait à l’encontre de ce que j’avais pu apprendre jusque là. Je pensais que la vie n’était que bonheur et que lorsqu’un malheur arrivait, cela semblait donc injuste, révoltant. Maintenant je comprends qu’il faut voir les souffrances, les problèmes qui nous arrivent autrement, que cela fait partie intégrante de la vie. Cela aide à les comprendre, les accepter, à moins lutter contre.