Centre de Méditation
Kadampa France

Originaire de la région parisienne, Delphine vient tout d’abord en juin 2014 au CMK France faire sa 1ère retraite méditative « se sentir libre »,  puis tous les mois jusqu’en février 2016 où elle décide de s’installer à Ecommoy, à 10 km du centre, afin de faire des retraites et d’aider le centre.

C’est en plein inventaire de la boutique du CMK et en toute humilité qu’elle témoigne de son cheminement personnel et spirituel.  

Qu’est-ce qui t’a amené à suivre une voie spirituelle ?

« A la base j’étais chrétienne. Enfant, j’ai été abusée physiquement, cela a déclenché beaucoup de colère en moi ; j’avais du mal à gérer la situation. Cette injustice a fait que j’ai cherché un sens à ma vie. Dès 18 ans, je me suis intéressée à plusieurs activités autour du yoga et au bouddhisme ; j’ai lu des livres sur le sujet. Mes 10 années passées de yoga m’ont beaucoup aidé dans ma voie spirituelle et ont été l’élément déclencheur de la mise en place de la méditation dans ma vie. Pour moi, méditer est un allié précieux. Puis, mon voyage à Bali a été une réelle découverte, j’ai vécu des expériences spirituelles assez intenses. A la fin de mon séjour, j’étais inquiète de ne pas pouvoir revivre une telle expérience. La personne référente m’a rassurée en me disant  de ne pas m’inquiéter que je trouverais encore mieux en France. C’est merveilleux, je peux avoir aussi ici cette connexion spirituelle, je n’ai plus besoin d’aller à Bali… » 

Qu’est-ce que le Bouddhisme kadampa t’a apporté ?

« Ma 1ère retraite méditative a été une révélation intérieure, j’ai adhéré très fortement ; j’ai eu, au travers des enseignements, des réponses aux questions que je me posais depuis des années. A force de faire des allers et retours entre Paris et ici, j’ai vu qu’en étant au CMK, je développais des états d’esprit positifs. Cela était moins évident quand je rentrais chez moi ; lorsque j’étais tendue, ma mère me disait de revenir faire des retraites car elle voyait que cela m’aidait énormément. C’est pour cela que j’ai voulu me rapprocher… A force de suivre des enseignements, de demander conseil aux enseignants, de parler avec les gens, j’ai réussi progressivement à mettre le Dharma dans ma vie au quotidien. Maintenant, je peux pratiquer tous les jours la méditation, vraiment régulièrement, ce que je n’arrivais pas à faire auparavant. Mon entourage me trouve plus détendue et plus positive. En fait, tout ceci a transformé ma vie, je vois les choses différemment… Je me suis trouvée. »

Qu’est-ce que tu travailles le plus dans ta mise en pratique des enseignements de Bouddha ?

« Par rapport à une même situation qui me mettait en colère là, j’apprends à ne pas suivre cet état d’esprit négatif. Aujourd’hui, je suis consciente de ce qui m’agite ; C’est déjà une 1ère étape de s’en rendre compte et de comprendre que cela vient de moi, quelles que soient les circonstances extérieures. Avant, mon mode de fonctionnement était tout autre, je n’arrêtais pas de vouloir que les êtres, les événements changent… Il m’arrive bien sûr de temps en temps de retomber dans le piège car la colère est sous-jacente, elle est prête à reprendre le dessus. Mais je prends plus de recul par rapport à ce qui m’arrive, je suis plus dans l’acceptation et du coup je saisis moins les choses. Si je crispe, je me rends compte que je dois lâcher. De toute façon, ce n’est pas bon pour moi : Je vois que la colère me fait mal mentalement et physiquement et que cela ne résout pas les problèmes. J’essaie de me détendre et de demander de l’aide, j’ai d’autres reflexes. Mais mon manque de flexibilité est à travailler. »

Quels sont tes projets spirituels ?

« En septembre dernier, j’ai débuté le Programme Fondamental ; nous avons en autre abordé le chapitre sur la concentration ; cet enseignement m’a conforté dans mon désir et mon besoin d’approfondir la concentration et le tantra. Je prépare pour janvier la retraite d’auto génération. Nous avons également étudié le thème de la vacuité. J’envisage de faire les 2 retraites sur ce thème : la sagesse de la vacuité et qui suis-je, la vacuité de nous-même ? Sur le long terme, j’aimerais faire des retraites plus longues en silence. Sinon je souhaite être pleinement disponible pour le centre : aider selon les besoins et en fonction de mes compétences mais ne plus exiger un poste en particulier afin de travailler le non attachement. »

Un mot pour conclure ?

« Récemment j’étais en panique, je suis tombée dans le piège de la colère. Un ami spirituel bienveillant m’a dit d’une voix apaisante : « mais cette situation n’est pas grave ». Etait-ce ses paroles ou la tonalité de sa voix, ou les 2 à la fois qui ont fait que ma tension est retombée ? J’ai pu reprendre mon chemin. MERCI à toi.