Centre de Méditation
Kadampa France

A peine arrivée dans la tradition et déjà le projet de créer un centre bouddhiste kadampa à Porto-Rico (une île des Caraïbes). Stéphanie Monserrate, 23 ans, est une jeune femme pressée. En janvier, elle débarque à Madrid dans le cadre de ses études. Quinze jours plus tard, elle s’installe dans le centre NTK (Nouvelle Tradition Kadampa) de la capitale espagnole. Cet été, la souriante caribéenne a enchaîné working-visit au CMK et festival à Mandjoushri. Avec une bonne humeur contagieuse.

Qu’avez-vous appris spirituellement au cours de votre séjour au CMK ?

Que l’on pouvait mettre tout le temps le dharma en pratique. Au CMK France, c’est très facile de travailler sur son esprit. On se concentre plus facilement. Ainsi, quand j’étais sur le chantier, je prenais régulièrement un moment pour observer mon esprit. Quand j’étais bien, je pouvais empêcher l’attachement ou la colère de me perturber. Je me disais : « Comment peux-tu gaspiller du temps et de l’énergie à suivre de telles pensées, c’est stupide. Et je disais stop. C’est ici que j’ai pris le réflexe.

Comment avez-vous conservé votre motivation lors de ces cinq semaines de chantier ?

Tous les matins, je me rappelais pourquoi j’étais ici. Parfois c’était quand même dur de maintenir la motivation tout au long de la journée. Je me rappelais alors que les centres du dharma sont les meilleurs endroits pour vivre. Et ça me donnait du courage pour continuer. Venir en working-visit aide à penser aux autres. C’est même indispensable. Autrement, je ne vois pas comment on peut tenir plusieurs semaines. C’est la même chose pour mon esprit. C’est parfois dur de travailler sur ses défauts mais je dois persister si je veux me libérer de la souffrance et ensuite aider les autres à en faire de même. Tout cela je l’ai compris ici car il y a de bons exemples. Les gens font leur travail avec beaucoup d’amour. Même quand c’est difficile.

Ce séjour a-t-il changé la perception de votre avenir ?

Oui, avant, j’avais envie de voyage, de choses très mondaines, comme construire une maison à Porto-Rico avec vue sur la plage ou ouvrir un café axé sur le partage de l’histoire. Maintenant, j’ai envie de consacrer une grande part de mon énergie à faire fleurir le dharma. Au festival cet été, j’ai rencontré l’enseignante de Porto-Rico. Pour le moment, il n’y a qu’une annexe (de New York). Mais nous avons le projet de créer un centre. Peut-être je ne vais pas atteindre l’illumination dans cette vie mais je peux contribuer à ce que d’autres le fassent. Ça, c’est magnifique. De plus, voir les gens du CMK travailler très dur pour faire grandir la NTK m’a beaucoup inspiré.